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Monday, 11 August 2014

1er Festival Algérien de la Musique Andalouse 1967 - Vol. 6 - LP published in Algeria


Side A:
1. Abdelkrim Dali & l'Orchestre de la Société des Concerts 
du Conservatoire d'Alger:
Istikhbar Zidane & Derdj Medjenba
2. L'Orchestre de la Rachidia de Tunis:
Wesla Mouwachahats


Side B:
1. L'Orchestre El Fenn ou El Adab d'Alger:
Extraits d'une Nouba du mode Hsine
2. L'Orchestre El Andaloussia d'Oran:
Extraits d'une Nouba du mode Raml-Maya
3. L'Orchestre de la J.F.L.N. de Blida:
Mecedder Rasd Dil




On Abdelkrim Dali see our posts:

Thursday, 7 August 2014

1er Festival Algérien de la Musique Andalouse 1967 - Vol. 4 - LP published in Algeria


Side A:
1. Sid-Ahmed Serri & l'Orchestre de la Société des Concerts du
Conservatoire d'Alger:
Extraits d'une Nouba du mode Rasd-Dil
2. L'Orchestre de la Rachidia de Tunis:
Naouret Ettoubou
3. L'Orchestre El Afrah de Constantine:
Mecedder Medjenba


Side B:
1. L'Orchestre El Haoua El Djamil de Tlemcen:
Extraits d'une Nouba du mode Raml-Maya
2. L'Orchestre El Moustakbel de Constantine:
Extraits d'une Nouba du mode Sika




Sunday, 3 August 2014

1er Festival Algérien de la Musique Andalouse 1967 - Vol. 3 - LP published in Algeria


Side A:
Mahieddine Bachtarzi & l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire d'Alger:
Extraits d'une Nouba du mode Raml-Maya


Side B:
1. Hassan El Annabi & l'Orchestre d'Annaba:
Extraits d'une Nouba du mode Raml-Maya
2. L'Orchestre du Conservatoire du Caire:
Wesla (Suite) de Muwachahats




On Mahieddine Bachtarzi see our earlier post:
On Hassan El Annabi see:

Saturday, 2 August 2014

1er Festival Algérien de la Musique Andalouse 1967 - Vol. 1 - LP published in Algeria


Here we post the 6 Volumes of the first Algerian Festival of Arabo-Andalusian music, which took place in Algiers in 1967. In May 2012 we had posted already volumes 7 to 12 of the "2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969" and in September 2011 three volumes of the "3ème festival de musique Andalouse - Alger 1972".

Side A:
1. Ben Tobbal & l'Orchestre de Constantine:
Extraits d'une Nouba du mode Rasd
2. L'Orchestre de Lybie - Direction: Hassan El Aribi:
Malouf - extraits d'une Nouba


Side B:
1. Mohamed Khaznadji & l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire d'Alger:
Extraits Sika & Dil
2. Mohamed El Ghomeiri & l'Orchestre de la Socièté "El Muwahiddia" de Nedroma:
Extraits d'une Nouba du mode Sika




Download wav
Download mp3

On Ben Tobbal see:
http://musique.arabe.over-blog.com/article-16945176.html
On Mohamed Khaznadji see:

On Hassan El Aribi and the Malouf in Libya:


Hassan Uraibi (1933 - 2009; also spelled Arabi, Araibi, Araiby, or Oraibi) was a Libyan composer and one of the pioneers of Libyan music, performing Andalusian music known as Malouf. During his lifetime he has received many prestigious medals and awards, as well as chairing various positions in Libya and the Arab world, such as the Arabic Music Board and Libyan Music Festival.
He was born in 1933 in the Sough El Guima area of Tripoli. At a young age he moved to Benghazi and worked as an employee at Ministry of Transportation. He was soon discovered as a singer by Mohamed Sudagi who gave him an opportunity which he did not waste and joined the Music Department at Benghazi's radio station as an advisor. During this time Uraibi composed many songs for a number of Libyan and Arab singers, including: Mohsen Attia, and Egyptologists Suad Mohammed and Hoda Sultan. After returning to Tripoli, Uraibi founded his Malouf ensemble in 1964 with many well-known names at that time in Libya. He was named the first president of the Libyan music board in 1974.
Hassan Uraibi died in April 18, 2009 in Tripoli. His funeral was attended by a number of artists and cultural officials in the country. His death came as a shock to many Libyans who loved his timeless work.
Malouf (Arabic: مالوف‎ Ma'lūf) is a genre of music in the Andalusian classical tradition of Algeria, Libya and Tunisia after the Conquest of Spain in the 15th century. It was revived in the 1920s by the French musicologist Baron Rodolphe d'Erlanger. Though in its modern form, malouf is likely very dissimilar to any music played more than four centuries ago, it does have its roots in Spain and Portugal, and is closely related to genres with a similar history throughout North Africa, including malouf's Libyan cousin, Algerian gharnati and Moroccan ala or Andalusi. During the Ottoman era, malouf was highly influenced from Turkish music. Even now most of malouf examples are very similar to Turkish classical music. Malouf is played by small orchestras, consisting of violins, drums, sitars and flutes. Modern malouf has some elements of Berber music in the rhythms, but is seen as a successor to the cultural heights reached by Muslim Andalusia. Malouf has been called "an emblem of (Tunisian) national identity." Nevertheless, malouf can not compete commercially with popular music, much of it Egyptian, and it has only survived because of the efforts of the Tunisian government and a number of private individuals. Malouf is still performed in public, especially at weddings and circumcision ceremonies, though recordings are relatively rare. The term malouf translates as familiar or customary.
from: https://www.youtube.com/watch?v=JSO6wfBwtU8

Thursday, 24 May 2012

2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969 - Vol. 12


Side A:
Orchestre Symphonique de la Radio-Télévision Algérienne
Direction: Merzak Boudjemia
Soliste: Mohamed Mokhtari (violon) 
Nouba Dil (21:49)


Side B:
Ouvertures (Touchias) Algériennes
1. Bashraf Dil (Constantine) (7:10)
2. Tchenber Sika (Alger) (7:24)
3. Touchia Ghrib (Tlemcen) (7:43)




Mohamed Mokhtari is a famous violinist from Algeria. He has one or two CDs.
Touchias are instrumental preludes to the Arabo-Andalusian Noubas (suites). 

Thursday, 17 May 2012

2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969 - Vol. 9


Side A:
Conservatoire Municipal d'Alger
Direction: Abderrezak Fekhardji
Nouba Ghrib (22:20)


Side B:
Orchestre National de la Radio-Télévision Marocaine
Direction: Moulay Ahmed Loukili
Extraits de Musique Andalouse (22:29)





Moulay Ahmed Loukili
"Moulay Ahmed Loukili (1907, à  Fès - 1988) مولاي أحمد الوكيلي est un musicien marocain qui fut considéré comme l'un des plus grand maître de la Moussiqua al-âla. Il a dirigé l'orchestre national de musique andalouse de la RTM jusqu'à sa mort. Le maestro a réalisé un travail de fond dans le domaine poétique. En consultant des manuscrits originaux, il a apporté des modifications substantielles qui ont permis de faire comprendre la beauté de la poésie et de l'héritage andalous comme peuvent en témoigner les enregistrements, qui ont été diffusés essentiellement à la radio. Dans le domaine orchestral, il s'est distingué par le fait qu'il a été le premier à faire appel aux munshidîn (chanteurs), jouissant de registres vocaux différents, et surtout à une chanteuse, luttant ainsi contre l'immobilisme des conservateurs. Il a introduit, par ailleurs, le chant responsorial. Dans la plupart des insirâf, dernier mouvement du mîzân, Loukili chante lui-même le premier hémistiche du vers poétique, en respectant les règles de la langue arabe ou celles du dialecte andalou-marocain, et confie le deuxième hémistiche à la chorale. C'est une innovation importante car avant lui, le répertoire était confié à l'ensemble des chanteurs-instrumentistes, à l'exception du inshâd et du muwwâl. L'auteur de Mshâliyya l-Kbîra a modernisé également le répertoire de al-Âla, en adoptant quelques instruments occidentaux. Son entreprise de modernisation visait, selon lui, à rectifier ce que le temps avait dénaturé. Son audace ne s'est pas avérée vaine dans la mesure où elle a permis de dépoussiérer le legs andalou et de faire mieux apprécier la musique arabo-andalouse. C'est pourquoi les autres maîtres vont suivre la voie qu'il a inaugurée.
Photo historique de 2 grands pionniers de la musique andalouse marocaine: 
Abdelkrim Rais (oud) et Moulay Ahmed Loukili (rebab)

Biographie 
Né dans une famille de mélomanes qui l'initie à la musique.
Il poursuit des études à l'Université al-Qarawiyyín, où il a consolidé sa formation musicale auprès des maîtres Brîhî et Mtîrî et au sein des zâwouya.
Pour des raisons politiques, il s'est installé à Tanger en 1936.
Quatre années plus tard, Loukili a fondé l'association Ijwân al-Fann (les frères de l'art). Il a enseigné au conservatoire de Tétouan. En 1952, il a été nommé à la tête de l'orchestre national de musique andalouse de la RTM. Durant toute sa vie d'artiste, Loukili, qui était un érudit, a bénéficié d'une grande considération. Quaraouiyine où il rencontre ses premiers maîtres, Mohamed Zahi Berrada qui lui enseigne le oud, Mohamed Ayyoush et Abdelkader Kourrish qui l'initient au répertoire des san'a. Mais ses vrais maîtres seront Al-Brihi et Al-Mtiri, qui rendront d'ailleurs hommage à son talent. Jusqu'en 1936, Loukili fait partie de l'orchestre Al-Brihi à Fès, puis il repart pour Tanger où il fonde l'association Ikhwan al-fan  qui organise des concerts et assure un enseignement musical.
Professeur au conservatoire de Tétouan, Loukili en profite pour approfondir sa connaissance du répertoire en apprenant les san'a' spécifiques des styles de Tétouan et de Chefchaouen.
En 1952 il devient chef de l'orchestre de la radio, fonction qu'il assure jusqu'à sa mort à la fin de l'année 1988.
Le style de Ahmed Loukili et sa vision de la musique du Patrimoine
Le style de Ahmed Loukili se caractérise par la précision du dawr (mètrique poétique) et une parfaite maîtrise de l'utilisation des taratin (syllabes vides complétant le dawr), ainsi que par son souci constant de corriger les erreurs de langue et de grammaire très courantes chez les musiciens. Par un constant effort de recherche et d'analyse, il a également fait œuvre de restauration en exhumant des san'a partiellement oubliées dont il a reconstitué le mètre et certains passages mélodiques.
Laissant des élèves dans les villes où il a séjourné, Ahmed Loukili a également fait des adeptes un peu partout qui le tiennent, à juste titre, pour l'un des plus grand maître de la musique arabo-andalouse.
La conservation des documents concernant la sauvegarde des enregistrements visuels de My Ahmed depuis 1952 sont considérés comme d’une valeur artistique et culturelle inestimable. La rediffusion des enregistrements en noir et blanc des années 60 et 70 sont considérés comme patrimoine culturel national au Maroc. Grâce à sa vision , il a pu créer un style propre à lui caractérisé par:
Une interprétation fidèle où les ornements autres improvisations apparaissent très rarement;
L'utilisation et l'exploitation des possibilités acoustiques d'une large gamme d’instruments de musique y compris les tempérés (piano, clarinette…) ;
Une approche plus rigoureuse en matière de texte (correction des fautes grammaticales, métriques et de prononciation) ;
La précision du dawr (mètre poétique) ;
Parfaite utilisation des taratin (syllabes vides complétant le dawr).
"

Sunday, 13 May 2012

2ème Festival Algérien de la Musique Andalouse 1969 - Vol. 7


We will post in the coming days and weeks the volumes 7 to 12 of this legendary festival. The first six volumes were published last year by Bolingo on his blog. Here we start now with volume 7.
These LPs were published in Algeria by Mehradjane on behalf of La Radiodiffusion Télévision Algérienne. Probably they were pressed in France.
In Algeria there are three traditions of classical arabo-andalusian music: Gharnati of Tlemcen and Oran (western Algeria), Canaa of Algiers and central Algeria and Malouf of Constantine and Annaba (eastern Algeria). All three traditions were represented in this festival. Also the traditions of the neighbouring countries Morocco, Tunisia and Lybia, and traditions having some relationships with arabo-andalusian music from Egypt and Turkey.
Almost all information about Arabo-Andalusian music and it's musicians one can find in the internet is in French. See below references to the singers on this LP.

Side A:
Ensemble de Constantine
Singers: Salah Rahmani & Haj Mohammad Tahar Fergani
Bachraf Sika (22:15)


Side B:
Ensemble d'Alger
Singer: Sadek el Badjaoui
Nouba H'Sine (24:54)




Salah Rahmani
"Né le 24 juillet 1943 à Constantine. Chanteur et auteur compositeur genre Malouf (Hawzi-Mahjouz-Sejal).
Né dans une famille de mélomanes et dont le père Hassene était joueur de «kanoun» (cithare), Rahmani Salah fréquenta dès l’age de 14 ans les «fundouks» (conservatoires de musique constantinoise de l’époque), il côtoya les grands musiciens et maîtres tels que: Bendjelloul Khoudja, Maamar Benrachi, Larbi et Hamid Benlebjaoui, Kaddour Darsouni et tant d’autres.
Les Rahmani comptent deux grands chanteurs du Malouf: Salah et feu El Hadi son jeune frère dont le style ressemblait à celui du grand et inégalable Raymond Leyris.
D’autre part les Rahmani avaient un jeune frère: Abdelmadjid dit «Riri» très grand virtuose du violon alto qui rivalisait avec Hadj Mohamed Tahar Fergani.
Rahmani Salah pratique le chant et la musique par amour car c’est son hobby puisqu’il était directeur d’une entreprise." 

Haj Mohammad Tahar Fergani
«Aujourd’hui, l’homme a dépassé les soixante-dix ans, le visage expressif, le sourire éclatant et la carrière artistique colorée par un rayonnement d’un bonheur simple et d’un amour seul et unique fidèle à jamais à la chanson malouf, et à une voix spéciale d’un cachet particulier, qui a bercé des générations entières sur plus de cinquante ans de pratique artistique. Cheikh El-Hadj-Mohamed Tahar El-Fergani, né le 9 mai 1929 dans la ville de Constantine, a débuté au milieu des années 40, en compagnie des regrettés Cheikh El-Missoum et Ahmed Wahby, dans le genre musical moderne. Il est issu d’une famille de mélomanes. Son père était un virtuose du "hawzi". Mohamed-Tahar El-Fergani est devenu un des grands maîtres de la chanson algérienne qui s’est consacré au style constantinois, tout en veillant scrupuleusement à garder intactes la pureté et l’âme de cette musique, et en gardant à jamais un lien profond et basé sur les études scientifiques avec les autres écoles de musique andalouse, à Alger et à Tlemcen et c’est justement de ce dernier genre musical c’est-à-dire l’andalou authentique caractérisé par une harmonie entre l’élégance et la grâce de la simplicité que le malouf a conservé son charme et ses normes.
Par ailleurs, El-Hadj Fergani a eu le mérite de porter le malouf dans son cœur au-delà des frontières nationales comme tout d’abord un moyen sensible d’expression, et puis comme un passeport sans visa qui fait connaître aux autres populations la richesse et la variété de la culture algérienne, avec beaucoup de talent, de confiance, de sagesse... Il n’a pas cessé de défendre l’art algérien en enregistrant les chefs-d’œuvre de la chanson malouf, pour sauvegarder un patrimoine splendide malheureusement en voie de disparition.
Les Fergani par ailleurs, de père en fils, ont participé à inscrire la chanson malouf en grandes lettres dans la musique maghrébine et celle du monde entier, en créant le style, en adorant le style, et en faisant une grande école qui demeure à jamais une partie profonde de l’histoire du peuple algérien.»
TAABANE W.
Article paru dans El Moudjahid le 14 janvier 2002 à l'occasion d'un concert dans la salle El-Mouggar, à Alger-Centre.
Discographie:
"Hadj Mohamed Tahar Fergani - Anthologie de la Musique Arabo-Andalouse - Volume 1"; 1992 (Ocora - Radio France)

Cheikh Sadek Bédjaoui
"Sadek Bouyahia, plus connu sous le nom de Sadek El Bédjaoui, est né le 17/12/1907 au quartier de Bab Ellouz (Bédjaia). Il tire son enseignement littéraire et religieux à travers l’école coranique de Sidi El Betrouni, dont les enseignants étaient: Cheikh Larbi Makhchich, Cheikh Belabbas et Cheikh El Hadi Zerrouki, en parallèle avec son enseignement à l’école primaire. Son initiation musicale se fait sentir en 1928 grâce à ses maîtres Cheikh Mahmoud Ahaddad ou Belheddad, Boualem Bouzouzou, Si El Hachemi et Si Aâllaoua Mahindad (Ces maitres étaient en possession de «KNANES» d’El-Aalami, Ben Msayeb, Ben-Triqui Ezzengli et des Genres musicaux pratiqués à Bejaia), qui lui ont enseigné principalement quelques morceaux dans le chant Madih, Melhoun, Hawzi, Aaroubi  et des Nqlabate…mais c’est à Alger que le maître ait pris possession de la «nouba», d’ailleurs, on dit que c’est grâce à lui que cette dernière s’est retrouvée à Bédjaia…Cheikh Sadek Bédjaoui, dont la voix n’est plus à présenter, demeure l’un des facteurs communs que partagent Tlemcen et Bédjaia… 
Ses talents d’artiste furent découverts par le mandoliniste Marcel Lebratti (connu sous le nom Sassi Brati) et le pianiste Moïs Ammar, venus animer une soirée familiale à Bédjaia. Sadek Bédjaoui fut encouragé et incité à les rejoindre à Alger pour renforcer son apprentissage et son répertoire. Avant son départ pour Alger en 1932, Sadek Bédjaoui jouait déjà de la guitare et de la kouitra. Il côtoya ainsi Laho Serour et Mkhilef Bouchaâra et principalement Cheikh Mahieddine Lekhal, et rejoint alors l’association El Mossilia en 1933, et devient très proche de Cheikh Lekhal au point de l’accompagner à Blida chaque dimanche quand il se déplaçait afin de dispenser des cours à l’association El Widadia, qui comptait comme élèves, à l’époque, Cheikhs: Dahmane et Larbi Benachour, Hadj Medjbeur, Hadj El Mahfoud, Mohamed Benguergoura, Med El Mahdi dit Quezzouh…
En 1934, lors d’un séjours à Tlemcen, Sadek Bédjaoui rencontra Cheikh Larbi BenSari et sa carrière prend alors une autre saveur puisque fut pour lui l’occasion de s’acquérir d’un répertoire Hawzi plus dense, mais aussi d’adopter un coup d’archet spécial, inspiré par celui de Cheikh Larbi au violon alto. A Tlemcen, il côtoya également Cheikh Omar Bekhchi et son élève Abdelkrim Dali. À Oran, il fit connaissance avec Saoud l’Oranais dans son café, et au même endroit, Maâllem Zouzou Guennoune, et Ibiho Bensaïd, qui a également influencé la personnalité musicale de Sadek Bédjaoui.
En 1936, il rentra à Bédjaia, doté d’un certain bagage musical, et beaucoup de volonté à faire épanouir la vie culturelle et musicale à Bédjaia. Il devint directeur de Radio Bédjaia en 1942 et crée alors plusieurs associations: «Ennadi» en 1945, «Chabab El Fenni» en 1947, «Chabiba» et «El Inchirah»…qui furent dissoutes par l’administration coloniale, à part «Chabab El Fenni», qui participa en 1938 au Festival à Fès, où il fut décoré par le Sultan du Maroc, pour lui fut l’occasion de rencontrer certains maîtres marocains tels: El Brihi et son élève Abdelkrim Raïs, ainsi que Moulay Ahmed Loukili.
Dès 1948, il fut animateur et Chef d’Orchestre de la Radio Bougie et ce jusqu’en 1954 (déclenchement de notre révolution).
En mai 1949, lors du Festival de Musique Arabo-Andalouse en Tunisie, il fut décoré par le Bey de Tunis du  «Nichan El Iftikhar».
Après l’indépendance, il dirigea «l’Orchestre du Conservatoire de Bédjaia», qu’il a créé le 26 mars 1963, et ce jusqu’à 1986. Il eut comme principaux élèves: Youcef Abdjaoui, Abdelwahab Abdjawi, El Ghazi, Djamel Allam, Mohamed Raïs, M’hamed Rédouane, Kamel Stambouli, M’hemed Schbaiyem…Il a laissé plusieurs nouba enregistrées à Radio Alger, ainsi que quelques Nqlabate, Nsrafate, et Qsayed dans le Hawzi et le R’hawi.
Après la mort de Cheikh Sadek le 05 janvier 1995, l’orchestre du conservatoire municipal de Bédjaia prit le nom de Ahbab Cheikh Sadek El Bédjaoui.
Si Cheikh Sadek Bédjaoui est un brillant interprète doté d’une voix puissante et mélodieuse, il est aussi un compositeur et parolier, il a laissé plusieurs poésies dans les différents dérivés de la musique andalouse; de son corpus, on peut citer:
- Dans le Djed: Ya Smaâ Leklam, Sellou Aâla Ennabi Sid Lessiyed, Medh Sidi Essoufi, Medh Sidi M’hemed Mokrane…
- Dans le Hezl: El Hawa Ouel Houb, Win Ahli Win, Ya Qed El Mesrar, Mehla Del Aâchiya…
- Autres: Wahrane, Ana Dziri, Ksentina Tewsel Ya Hmem, Hada El Aâm, Ya Qelbi Esmaâ, Ya Elli T’hab Temlek, Ah Ya Khti, Tlemcen Ya El Bahia (Dialogue entre les deux cités séculaires Tlemcen et Bédjaia…)
Egalement, il a consacré un poème d’éloge funèbre (Rethwa ou Ritha) à son ami Cheikh Omar Bekhchi qu’il a connu dans les années 30 à Tlemcen au domicile de Cheikh Larbi Bensari, au faubourg d’El Qalaâ. Ce poème traite de l’inéluctabilité de la mort, soulignant le caractère éphémère de la richesse et de la puissance, évoquant parfois l’au-delà, et les joies ou les tourments qui y attendent l’homme le jour il comparaîtra devant le Très-Haut."